Quand venir en Ecosse ? Pas en décembre, de toute évidence

En mettant ce blog en veille il y a quelques semaines, je m’étais dit « je vais ouvrir un super site, vachement bien développé, trop beau, qui deviendra la référence mondiale, voire universelle, sur l’Ecosse ». Bon. Pis, ma flemme a longuement discuté avec ma motivation, mes obligations professionnelles et personnelles s’en sont mêlées, tous les livres que je n’ai pas encore lus m’ont regardé avec des yeux plein de reproche, et j’ai cédé, et j’ai donc abandonné l’idée d’un site avec des belles pages thématiques genre « quand venir ? », pour me rabattre sur mon bon vieux blog.

N’empêche que les événements du mois de décembre ont apporté de l’eau au moulin de ma réflexion sur les périodes où il fait bon, ou pas bon, venir par chez moi. J’avais déjà expliqué qu’août, par exemple, c’est pas une bonne idée, rapport aux moustards et à la pluie.

Nouveau constat : décembre aussi, c’est risqué. Comme vous n’avez pas manqué de l’apprendre, quelques chutes de neige ont un peu embarrassé nos transports à la fin de l’année 2010 (et quand je dis « nos », je parle à l’échelle européenne), et j’ai personnellement fait le constat de la difficulté qui existe à vouloir circuler en ces temps de retour à l’âge de glace.

Tout a commencé début décembre, quand mon bien aimé papa, parti prêter main forte au Mari pour installer mes petites affaires dans ma nouvelle maison, s’est retrouvé coincé trois jours à l’aéroport d’Edimbourg, fermé pour cause d’invasion d’icebergs, d’ours blancs et de panique généralisée.
Puis le Mari s’est lui aussi retrouvé coincé juste avant noël après être malgré tout parvenu jusqu’à Londres (il n’y avait pas de souci au départ d’Edimbourg, mais manifestement, les ours blancs avaient atteint la capitale britannique) et a dû faire demi-tour. Privé de noël français, privé de vacances charentaises !

Pour finir, c’est mon oncle qui a vu son séjour en Ecosse reporté de deux jours lorsqu’il a tenté de venir pour le premier de l’an : Beauvais fermé, pour cause de brouillard. Décidément, la fin du monde est proche.

Bref, j’ose conclure que décembre est un mois à éviter, surtout si l’on est frileux d’ailleurs. Ca ne grimpe guère au-dessus de zéro en ce moment, et quand la neige se décide à fondre, remplaçant les jolies étendues immaculées par une bouillasse infâme et glaciale, c’est pour mieux retomber deux jours plus tard. Depuis mon arrivée il y a deux semaines, je vis les pieds dans la poudreuse (façon de parler, Dieux merci).

Je dois avouer que les pauses déjeuner sont beaucoup plus intéressantes maintenant que dans ma cantine au boulot, avant !

WE ARE NOW OPEN !

Bien cher lecteur,

je te souhaite le bonjour ! Me revoici, te revoici, nous revoilà, prêts à partager une année entière de calédonismes en tous genres !
J’espère que tu as passé de bonnes fêtes, et que la dinde aux marrons et le champagne n’ont pas laissé de séquelles trop importantes dans ton organisme.

Après quelques semaines de fermeture, je reviens pour te raconter ma vie en Écosse. Oui, EN Écosse, pas ENTRE la France et l’Écosse. L’Homme m’a définitivement raptée, me forçant à venir m’installer dans ce pays de pluie, de vent et de froid, en plein milieu de l’hiver en plus. Je suis donc officiellement installée dans mon petit patelin au sud d’Edimbourg, pour une durée indéterminée.

Cerise sur le gâteau, le père noël a été généreux. Deux jours avant de partir en congés, j’ai appris que je pouvais conserver mon poste, à distance. Je télétravaille, madame, même à l’autre bout du monde de l’Europe, confortablement installée près de la fenêtre et du pot de nutella et de ma théière. Un petit pas pour moi, un grand pas pour l’administration qu’il nous a fallu harceler six mois durant avant qu’elle n’accepte. Cerise sur la cerise du gâteau : voilà un admirable moyen de rentrer régulièrement en France pour faire la fête avec les potes faire la fête avec la famille participer à des réunions importantes.

Que fais-je, que ressens-je maintenant que je suis assimilée Scottish ? Pour l’heure, dur à dire. Je suis partie de façon totalement imprévue et désordonnée, l’Homme n’ayant pu rejoindre la France à cause des intempéries. En bonne épouse consciente du bien être de son seigneur et maître, je ne pouvais le laisser passer noël tout seul… et ai donc sauté dans le premier avion en partance pour l’Ecosse. Depuis, c’est un peu le carnaval. Au déballage de cartons et au rangement de mes livres sur les étagères a succédé l’invasion française d’une dizaine d’invités venus passer le réveillon, permettant une transition franco-écossaise soft et délicate. Je vous dirai ce qu’il en est quand j’aurai un peu réalisé que oui, la nuit qui tombe à 16h30, c’est normal, que non, il n’y a pas besoin de se grouiller, aucun avion ne m’attend, et que oui, cette maison est bien la mienne !

Quoi qu’il en soit, ce blog repart comme en 14, avec plus d’articles, plus de photos, plus de blagounettes, plus de reportages (ceci est une bonne résolution, comprenne qui peut !).
En attendant, bonne année les amis !

Mise entre parenthèses

Bonjour !

Devinez d’où je blogue… non, pas d’Ecosse, pour une fois. D’Amsterdam, ouep, ou le boulot et le devoir m’ont appelée pour trois jours. Je suis donc tapie dans mon hôtel, attendant de ressortir pour le social event du congrès, une ballade sur les canaux, suivie d’un diner dans un restaurant donnant sur le port (d’Amsterdam, où y a des marins qui chantent, etc.).

Ville très bizarre, Amsterdam. Vraiment. Belle architecture : moi, vous me donnez des maisons en brique noire et blanche, des canaux, quatre tulipes, et je braie d’émerveillement.

Merci de noter, pour les deux exemples précédents, que ce n’est pas MOI qui suis de guingois, mais bien les maisons. D’ailleurs, tout a un petit air penché par ici…

Cela vient sans doute de la consommation de stupéfiants assez intense dans cette ville…

Mais là n’est pas l’objet de ce poste. Voyez-vous, j’ai conscience de ne pas avoir grand chose à raconter, ces temps-ci, et ça ne va pas aller en s’arrangeant d’ici à janvier. Un déménagement, un départ de poste, une recherche d’emploi… beaucoup de choses à gérer, donc, avant une installation écossaise prévue pour les fêtes.

Je propose (enfin, j’impose, en fait, mais je donne l’illusion d’être dans le participatif, comme ça) donc une fermeture temporaire de ces lieux, avant une réouverture prévue pour janvier. Désormais résidente écossaise, j’aurai davantage le loisir de poursuivre mes aventures bloguesques sur un thème qui m’est cher.

Portez-vous bien, d’ici là !

Dimanche matin…

… il est 7h25. Je me blottis sous la couette. Bizarre. Je ne sue pas a grosses gouttes, je n’ai pas le cou moite, je ne suis pas etendue en travers du lit, sur le drap, essayant vainement de profiter du peu d’air frais que la nuit a encore a offrir, avant la touffeur habituelle des rues bordelaises. Il fait frais, presque frisquet m’indique mon pied droit, aventureusement sorti du cocon duveteux, et rapidement rentre au chaud.

… il est 7h27. Je tends une oreille, puis deux. Bizarre. Pas de camion de poubelles sous ma fenetre. Pas de souvenir confus de bruits nocturnes, pas d’ivrogne chantant du Soldat Louis, pas d’etudiante malade au coin de l’immeuble, pas d’etudiants ivres morts shootant pour le plaisir dans les poubelles vides. Plus etrange : pas de ronflement de ventilation particulierement efficace, pas de moteurs de voitures debutant leur ballet quotidien. Le silence complet… jusqu’a ce belement energique, suivi d’un second.

… il est 7h29. J’ouvre un oeil. Puis deux. Je suis perdue, une fraction de seconde. Le plafond est different, les rideaux ne sont pas a la bonne place, les draps ne sont pas de la meme couleur. Je tourne la tete. Le Mari ronronne comme un bienheureux, un petit sourire aux levres, les cheveux ebouriffes. Le jour pointe tout doucement dehors : je me leve, regarde par la fenetre, le ciel est sans nuage, une petite brise agite deja les arbres dans le champ en face, les moutons sont deja de sortie et broutent avec conviction.

… il est 7h30. Je rejoins la chaleur du lit, me blottis contre Le Mari, referme les yeux, souris. Tout est calme. Il y a des jours qui commencent bien.

Un jour, j’épouserai un héritier

C’est ce que je me suis dit ce weekend alors que, accrochée au bras de l’homme comme une tique sur la peau d’un animal sans défence, j’ai visité deux jolies demeures écossaises.

En effet, prise d’une impulsion dévastatrice, j’ai acheté lundi des billets d’avion pour le vendredi, afin de rendre une petite visite au Mari, et de ne pas passer le weekend à Bordeaux. Grand bien m’en a pris : Le Mari était ravi, moi aussi, le temps était superbe, et la bière fraiche.

Je vous passe le résumé de la visite du Royal Botanic Garden, même si c’est un de mes endroits préférés à Edimbourg. C’est grand, c’est vert, c’est calme, les serres sont superbes, les écureuils viennent manger dans la main des gens, c’est à la fois reposant et vivifiant, bref, j’adore.

Non, la nouveauté du weekend, ce fut la visite de Floors Castle et de Mellerstain House dans les Scottish Borders. Toutes deux sont des maisons de maître, au centre d’un domaine immense qui devait, dans le temps, employer une foultitude de gens.

La première est à ce jour encore occupée par le duc de Roxburghe et sa famille. Laquelle famille compte deux petits ducs fort avenants, et fort riches évidemment, avec beaucoup de bien. J’aurais dû marier un héritier, moi je dis, mais je doute que mes origines péquenotes jouent en ma faveur.

Je commence à en avoir vu un certain nombre, de ces maisons de vieilles familles nobliotes, désormais ouvertes au public (toutes ne le sont pas, quand la famille occupe encore les lieux, et il faut se contenter des jolies images dans les livres). Les visites sont inégales ; je me souviens avoir vraiment apprécié des maisons telles que Dunrobin, dans le nord de l’Ecosse, ou Traquair, près de chez nous. Dans le cas de Floors Castle, ce fut un peu décevant, car sur les « 150 salles et 365 fenêtres » (dixit la brochure) que comporte le château, seule une douzaine est accessible à la visite, savamment mise en scène et décorée… comprendre par là que c’est joli, que les trois Matisse sont bien mis en valeur, que les dizaines d’horloges Boulle et les tables Louis XVI sont joliment montrées mais que ça ne sent pas le naturel. Rien non plus de concret sur l’histoire du château, les restaurations, la décoration… c’est souvent, hélas, ce qui manque dans les maisons écossaises que j’ai visitées. Bon, pour l’anecdote, c’est dans ce château que les scènes d’intérieur de Greystoke, le film avec Christophe Lambert, ont été tournées.

Mellerstain House est un peu plus sympathique. Plus petite, certes, mais plus accessible, et avec un jardin tout choupinou.

Tout comme Floors Castle, elle a été construite sur des plans de l’architecte William Adam, et elle comporte une bonne dizaine de plafonds en plâtre peint très jolis et très intéressants. Ils ont dû être restaurés récemment, je pense, tant les couleurs étaient vives et nettes. Evidemment, je n’ai pas pris de photos, et Google et fort avare en représentation desdits lieux :

Il faudra donc vous contenter de cette miniature.
Dernier point rigolo, la « folly » se trouvant à quelques kilomètres, en pleine ligne de mire de la maison. Il s’agit de ce monument, situé dans les bois de Hundy Mundy :

C’est un arche, en effet, et c’est tout. On n’y monte pas, on ne peut rien en faire, mais elle se trouve alignée parfaitement avec la maison, qui a sur elle une vue imprenable, dans le prolongement des jardins, des bassins, et de la colline sur laquelle le monument est perché. Elle ne sert à rien, qu’à être une folie, un point de perspective, une accroche pour les yeux, un sujet de conversation. Je trouve ça rigolo. On a un truc équivalent, à Penicuik, mais la maison ayant complètement brûlé, on ne peut plus avoir sur le monument la même vue qu’en avaient les lords du coin.

Sur ce, je vous laisse, en compagnie de toutes ces belles photos que je n’ai pas prises, ce dont vous me voyez fort marrie.

A la recherche du Messie

Ce titre est bien entendu un hommage au commentaire de Benjamin sur la note précédente !
Petit rappel des faits : Mariette et ses joyeux compagnons vadrouillent vaillamment dans les Highlands. Après avoir échappés aux nuées de midges suceurs de sang, vaincu le Mordor Ben Nevis, et pris le presque train d’Harry Potter, les voilà arrivés au bord du Loch Ness, bien décidés à percer les secrets du Messie.

Pour votre gouverne, le Loch Ness est le plus volumineux lac d’Ecosse (7,45 km cubes me dit Wikipédia… ça ne vous parle pas ? Moi non plus, mais je vous assure que d’autres auraient dit « que d’eau, que d’eau » en voyant cette très grande piscine), mais le second en superficie après le Loch Lomond du capitaine Haddock qui n’avait pas bu que de l’eau. Il fait 39km de long, 1,5 de large, 132 m de profondeur en moyenne et 258m de profondeur maximale. C’est sans doute au fond, dans ses replis les plus secrets, que se cache Le Nessie, la fameuse beïte que, je vous le dis d’emblée, nous n’avons pas vue.

Tout avait mal commencé. Suite à une improvisation totale et à un changement de plan complet de dernière minute, nous avons échoué à Fort Augustus, inintéressante sympathique bourgade qui clôt le loch en son extrémité sud, à la recherche d’un endroit où camper et pleurer toutes les larmes de notre corps face au climat peu accueillant ce jour-là.

 

Ouais. Ce jour-là, ça commençait mal.

Mais il faut croire en sa bonne étoile, toujours. Après avoir posé notre tente dans un cher agréable camping même pas sur la carte, nous avons assisté, émus, au lever des nuages et au retour du soleil sur le loch (oui, c’est la même journée, à 3 heures d’écart).

C’est très compliqué, voyez-vous, de mettre des photos du loch Ness. Comme dirait Zézette, ça dépend ça dépasse, et ça rentre pas dans les cases. Idem pour une photo du monstre. Nous avons cherché, lors de notre petite promenade postprandiale sur la rive est du lac : rien à l’horizon. Bon, on a bien assisté à une parade assez monstrueuse, le soir, lorsque des créatures méconnaissables ont tenté, stoïquement, de faire face aux midges pour une dernière soirée particulièrement prolifique, mais rien qui ne ressemble à une créature au long cou (remarquez, au long cou, moi j’en sais rien, je ne fais que rapporter des ragots qui datent du début du siècle, pour autant que je sache, il peut n’avoir qu’un petit cou, quatre pattes ou trois palmes, une barbe de trois jours et une auréole, c’est pas mon affaire).

Remarquez, comme ça, j’ai pas de problème avec l’anonymat à respecter.

Ben Nevis et le Mordor

J’aime bien randonner avec Le Mari. C’est un truc qu’on a en commun, on aime se fatiguer à crapahuter sur des chemins ingrats, monter des montagnes dont le sommet est planqué dans les nuages, peiner sous la pluie et dans le vent, se faire bouffer par les moustiques, s’embourber dans la tourbe et se faire des ampoules. Chacun son truc.
Mais un truc encore plus rigolo, c’est de trainer ses amis et sa famille pour qu’ils fassent la même chose que vous, en leur vendant bien entendu quelque chose d’un tout petit peu plus glamour (sinon, ils ne suivent pas).

Dont acte. Nous nous sommes retrouvés à onze, début août, arpentant les routes pluvieuses de l’île de Skye, plantant les tentes au milieu des vaches, cherchant  des endroits pas trop inhospitaliers pour grignoter nos sandwichs au cheddar, et passant des soirées merveilleuses à chasser les moustiques (ou plus exactement, à essayer de gagner une guerre de nerfs sans pitié : « Je ne craquerai pas, bande de salauds, vous avez beau être des milliers, je ne craquerai pas, je ne piquerai pas de crise d’hystérie, vous allez voir »).

Meuh ?

Moment mémorable entre tous : l’ascension de Ben Nevis, le plus haut sommet de Grande Bretagne (1344 m au compteur, pour les montagnards, ça veut dire pas très haut, quoi).  Je me disais sournoisement « eheh, on va les appâter, on va leur dire « eh les gars, on fait Ben Nevis, c’est classe, et pis paf, sans qu’ils s’en rendent compte, je vais ajouter un Munro à ma collection ». Oui, je suis machiavélique.

Au début, le Ben Nevis, c’est vert, c’est joli, ça grimpe, mais c’est bien balisé et bien propre, pour que les familles et les touristes en mal de sommets soient satisfaits.

Et puis, patatras, comme toujours, on retombe en Mordor.

Ce n’est pas bien difficile à grimper, admettons-le, mais c’est fichtrement long. On part de zéro pour monter à 1344 mètres et le tout dure plusieurs heures : ça tourne, ça serpente, ça virquouète et le sommet se cache derrière une série de faux sommets trompeurs et assez démoralisants (« Quoi, c’est pas encore fini??? »). Pire : c’est pas comme si on était les seuls à avoir eu l’idée de se faire un petit sommet…

Lors de notre dernière rando en amoureux, Le Mari et moi avions croisé zéro pélerin. Pas une âme à l’horizon pendant 25 km. En ce mois d’août relativement ensoleillé, nous avons croisé des centaines de marcheurs plus ou moins équipés, plus ou moins essouflés, plus ou moins casse-pieds (aaaaah, grosse dame au t-shirt rose avec ton portable en mode « musique de merde en haut parleur », je te hais cordialement), en tous cas beaucoup trop nombreux.

Un Munro de moins à faire, donc, et c’est tant mieux. La marche valait le coup parce que les alentours sont magnifiques, mais en elle-même, elle est assez pénible du fait des GENS (aaah, les gens, toujours les gens) et du parti pris pour tracer le sentier (ça ne monte pas trop raide, pour ne pas fatiguer les enfants je pense, donc c’est long).

Demain, je vous parlerai du Loch Ness, autre point de passage obligé de l’Ecosse (vacances touristiques, donc !).

Retour en fanfare

Tadah ! Me revoilà, plus drôle, plus belle, plus mariée que jamais !

J’avoue me sentir un peu perplexe devant mon clavier, après trois semaines à faire maigre car trop occupée par ma vie non virtuelle… Toutes les bonnes choses ont une fin, hélas, et la rentrée approche à grands pas (et j’ai envie d’y retourner comme de manger une brique, si vous voulez tout savoir), aussi me semble t-il utile de remettre ce blog un peu à flot.

Bon, je vous la fait rapide, hein, vous avez à peu près suivi, donc voilà, je me suis mariée, j’ai été à la plage, j’ai marché dans la pluie et avec mes copains les midges, j’ai construit une terrasse en bois avec mes petites mains et Le Mari, et j’ai bu de la bière. En gros. Je reviendrai peut-être sur nos aventures highlandesques, à l’occasion, mais pour l’heure, je tiens à pousser un cri. Un coup de gueule. Une beuglante.

J’ai rencontré, hier, le côté obscur de l’Écosse. J’ai vu sa face sombre. J’ai rencontré son père Fouettard. J’ai rencontré le chauffeur de la ligne de bus 62A. Laissez-moi vous narrer cette croustillante anecdote.

J’étais hier soir de sortie avec Le Mari et un ami, afin d’assister à un concert dans un bar ; le groupe était The Besnard Lakes, si vous voulez savoir, et j’ai bu de l’Affligem et de la Best. Suite à cette petite représentation musicale fort enthousiasmante au demeurant, Le Mari, l’Ami et moi-même nous sommes mis en quête d’un bus pour retourner à Pénicouique. Attendant ledit bus qui tardait à arriver, nous nous en fûmes acheter de quoi absorber le trop plein de liquide qui clapotait dans nos estomacs ; je me retrouvais donc avec un spicy veggie pie, un genre de grosse tourte fourrée de trucs chauds et délicieux, qui me fit un instant toucher le 7e ciel.
Arriva sur ces entrefaits le bus susmentionné. Nous nous empressâmes de grimper et de payer, pressés que nous étions de regagner le chaud logis familial. Et voilà que soudain, l’âme noire du chauffeur se révéla à nos esprits ébahis. Il refusa que notre nourriture ne nous accompagne à bord, se référant au règlement de sa compagnie.

« -Fort bien l’ami, répliqua Le Mari d’un ton conciliant, nous allons derechef les glisser dans nos besaces, et les finirons une fois arrivés à bon port ».

L’homme refusa catégoriquement. Pas de nourriture DU TOUT à bord de son véhicule.

« – Allons donc, grogna Le Mari s’énervant – car l’on ne prive pas Le Mari impunément de son spicy veggie pie-, cela ne causera aucun tort si nous n’y touchons qu’à notre sortie de votre autocar ».

L’homme resta inébranlable. Que faire ? Sortir du bus ? Mais nous avions payé, l’argent n’était pas retournable, et il nous paraissait peu agréable d’attendre le prochain passage. Enfourner goûlument le reste de notre repas en un temps record ? Inutile d’y penser, le vil chauffeur ne nous attendrait pas. J’envisageai de jeter le reste de mon veggie pie dans la poubelle la plus proche… qui demeura introuvable. Point de poubelle à des mètres à la ronde. L’homme s’impatientait.

Et là, l’acte le plus atroce de ma jeune vie s’accomplit : Le Mari et moi-même dûmes nous résigner à JETER NOS VEGGIE PIES DANS LE CANIVEAU ! Comme des moins que rien, des sales. Je garderai du geste de la honte une souillure éternelle. Que soit maudit, maudit le chauffeur de la ligne 62A (qui en plus, contrairement à la ligne 62, fait un putain de détour par Rosslyn avant d’arriver à Pénicouique, ce qui est pas cool du tout quand tu as très très envie de faire pipi – pardon d’être si prosaïque) !

Amande ou chocolat, bis

(Par avance mes excuses à ceux ou plutôt celles qui sont tombées sur ce blog en imaginant qu’il s’agirait d’un de ces blogs de mariage plein de conseils avisés et de photos de mariages plus beaux que tout ce que tu pourras jamais réaliser avec ton budget de pauvre et tes idées que tu estimes pourtant merveilleuses. Non, je ne suis pas un blog de mariage, habituellement je cause de moutons, de pluie et de kilts, mais comme je me marie, exceptionnellement, je cause dragées, robe, musique. Mais pas plan de table, déco, traiteur et jarretières, c’est comme ça).

Bref. J’ai passé un weekend harassant, dur psychologiquement.
D’abord, j’ai vu trente bagnoles de plus ou moins le début de ce siècle, que c’est juste hallucinant tellement c’est beau et émouvant (pas comme les kangoo ou les seat ibiza).
Ensuite, j’ai fait le rôti au bord de la piscine de tonton et tata (spéciale dédicasse, bis, c’est pour t’apprendre à me traiter de cheunasse) que c’était presque insupportable tellement le contraste soleil / eau à 30 degrés était fracassant. En plus, y avait pas le 5e tome de la série de BD que j’avais choisi de lire, si c’est pas malheureux…
Et puis j’ai dû tester les dragées et les palets au chocolat. Plusieurs fois, pour être sûre. Avec l’aide de la famille. Deux constatations : les palets au chocolat Jeff de B. déchirent leur race, finalement, je suis pas à 100% contre. Ensuite, comme le sondage précédent a abouti à un beau 50/50, et surtout que j’ai pas envie de me fatiguer, je vais faire du 50/50 dans les petits pots. Si vous êtes pas contents, vous ferez des échanges, ce sera très bien, et c’est comme ça.

Sur ce, il est l’heure d’aller prendre l’apéro, mes poulets, il faut pas se laisser abattre. Toc.

Amande ou chocolat ?

Tout est dans le titre, ou presque.

Figurez-vous qu’en ces temps de pré-mariage, je me préoccupe de dragées. Je sais, c’est d’une originalité folle, mais une petite touche de tradition ne fait pas de mal.

Naïvement, je croyais qu’en gros, quand on est enfant on aime les dragées tout chocolat (sinon, on matrouille l’amande pendant trois jours), et que quand on devient grand, on découvre le sublime de la dragée à l’amande et, pour paraphraser Laure, on se sent volé quand on tombe sur une dragée au chocolat. C’est mon cas : dragée au chocolat = grosse déception pour moi, qui n’aime que l’amande.
Et puis, premier choc, l’Homme m’avoue qu’il n’aime pas trop la dragée à l’amande, qui lui reste en travers des dents et du gosier. Etonnée, je sonde mon entourage, et là, surprise : beaucoup m’avouent préférer la dragée au chocolat. Emotion de ma part (mais soulagement, tout de même : je n’ai pas encore acheté mes friandises).

Il n’est donc pas trop tard, gentil lecteur, pour me dire ce que tu préfères. Si tu passes par ici et que tu viens au mariage (et si tu ne viens pas aussi, d’ailleurs, donne nous ton opinion !), dis-moi ce qui a ta préférence.

– la dragée à l’amande, et seulement à l’amande (ouééé)
– la dragée au chocolat, et seulement au chocolat (beuh)
– un peu des deux, mon capitaine, t’es pas sectaire
– surtout l’amande, mais un peu de chocolat c’est régressif
– surtout le chocolat, mais un peu d’amande aussi, pour te sentir adulte

Bon, et sinon, ce week-end (passé dans la piscine à 31 degré de mon tonton et ma tatie – spéciale dédicasse, ils adorent être appelés ainsi- et à tenter de parfaire mon bronzage couleur cul pâlichon), j’ai eu droit à des remontrances desdits oncles et tantes qui trouvent que je ne bloggue pas beaucoup, ni ici ni sur le blog de mariage (ils me soupçonnent de travailler pour de vrai dans la journée maintenant, dingue). OUI BEN C’EST COMME CA, CROTTE. Ce blog doit parler de l’Ecosse, et en ce moment, je pense mariage, dors mariage, rêve mariage, vis mariage, mange mariage. Dans deux semaines, j’irai mieux. Je serai une dame, l’Homme aura fait de moi une femme honnête et bien, en attendant, je vous dit Zut. Et toc.

Paullepoulpement vôtre.

M.